mercredi 31 juillet 2013

Mon marathon

Il y a un peu plus d'un an, en février 2012, je lançais à mon groupe d'amie: "J'ai perdu mon père à cause du cancer... L'année prochaine, je participe au Relais pour la Vie!". Cette simple phrase, sentie, a réussie à tout enclencher le processus dans ma tête. Je pesais alors 352 lbs, je portais l'étiquette d'obésité morbide au front et d'envisager de marcher jusqu'au coin de la rue (j'habite à 4 maisons du coin) me semblait un obstacle insurmontable...

Sans hésiter une seconde, elles m'ont toutes les quatre répondues qu'elles marcheraient avec moi. L'une d'elles, la plus sportive de toutes, est venue les yeux dans l'eau car ça l'a énormément touché de voir qu'enfin je prenais la décision de faire quelque chose "d'actif" dans ma vie. Deux autres, un peu surprises mais désireuses d'être à mes côtés pour cet événement, se doutaient bien que ça ne serait pas une tâche facile de marcher à relais pendant 12 heures mais étaient prêtes à relever le défi. La dernière, s'est dit que c'était le moment de se lancer ce défi, de se reprendre en main, mais a eu à traverser une dure période de sa vie et n'a pas pu être des nôtres.

Toujours est il que je tentais de perdre des kilos, je ne savais pas trop comment m'y prendre, je me disais qu'en réduisant mes portions j'y arriverais mais je manquais sincèrement de motivation. On était en février, je ne me sentais vraiment pas assez solide pour marcher sur la rue et je n'avais pas la force non plus, ça m'a pris d'ailleurs quelques mois à réaliser que je m'étais embarqué dans toute une affaire... marcher pendant 12 heures de temps! Comment j'allais faire pour y arriver?  En mettant un pas devant l'autre!

Dès que j'ai rejoint les rangs de WW, l'animatrice nous disait que c'était pour être bénéfique d’additionner l'exercice au programme alimentaire. Je le savais déjà mais en plus je savais que je m'étais commis auprès de mes amies et que j'avais un but précis à atteindre en fait d'accomplissement physique.

J'ai débuté par marcher 500 mètres une première fois et puis une deuxième fois. Sans me donner de délai précis, je l'ai refais une troisième fois et puis le 500 mètres est devenu 1 km, etc. Ça n'a pas été facile les premières fois, oh pas du tout facile. J'avais le cœur qui voulait me sortir de l'estomac, mon souffle était court, mes jambes me semblaient tellement lourdes, j'avais les chevilles enflées qui me criaient d'arrêter le traitement infernal que je leur faisais subir, c'était épouvantable. Evidemment, je ne marchais pas seule, j'avais besoin de supporter pour m'encourager, alors l'amoureux ou ma fille venait marcher avec moi. C'était assez pénible pour lui car il mesure 6 pieds, il a donc de bien plus grandes enjambées que moi et quand il marchait à mes côtés, il trouvait que j'étais lente sans bon sens... Tandis qu'avec ma fille, elle se prenait pour ma coach personnelle et me disais "Allez maman, t'es capable, tu vas y arriver... une, deux, une, deux...". Ça me touchais énormément de voir qu'ils étaient là pour moi, même si parfois, ça me tapais sur les nerfs de voir que je le ralentissais ou que je lui aurais dis "ok ça va, tu peux te taire un moment?". Ils m'ont grandement soutenu et me soutiennent encore dans cette aventure, je suis privilégiée d'avoir des proches comme eux.

Et puis un jour, dans ma rencontre de WW, j'ai fais la connaissance d'une fille au début de la trentaine toute pimpante et motivée et qui se trouve, habite à quelques kilomètres de chez moi. Une seule question s'est posée et déjà notre amitié s'est liée: "Tu marcherais toi, avec moi?" "Oh OUIIIIII !!!!" On s'est donné rendez-vous et on a marché environs 2 km, on a appris à se connaître et on a recommencé l'expérience une couple de jour après, ainsi de suite. Avec elle, j'ai participé à des cours d'aquaforme, j'ai beaucoup aimé, la prof est complètement folle, elle me fait penser à "Julian Michaels" de Biggest Loser, super motivante et elle crit souvent! Certains ne l'aime pas, moi je la trouve tordante de rire, elle me pousse à me dépasser et j'aime ça. D'autant plus que dans l'eau, je suis très flexible, c'est une bonne façon de faire du cardio sans trop de douleurs aux articulations et aux jambes.

Au début décembre de l'année dernière, j'ai eu la chance de visionner l'émission qu'a produit Chantal Lacroix, "L'obésité, le défi d'une vie" et un des participant m'a beaucoup interpellé par son histoire. Carl Savard (ou l'Ambassadeur Subway du Canada, il a perdu 100 lbs en l'espace de 10 mois en intégrant l'exercice et en améliorant son alimentation). C'est donc le 29 décembre 2012, que je participais à une marche qu'il a organisée à l'Île des Moulins de Terrebonne, La marche des Résolutions, un parcours d'environs 5 km. Cette marche a été pour moi, un point marquant de ma démarche. J'ai eu la chance de parler avec lui, d'échanger sur nos parcours respectifs et il est vite devenu un être très inspirant dans mon cheminement. Je lui racontais mon parcours, je lui ai dis que j'avais mon nom sur la liste d'attente pour l'opération bariatrique et que lorsqu'on m'a téléphoné pour me dire qu'ils étaient rendu à mon tour, j'ai refusé l'opération. Il était impressionné par ce que je lui racontais et moi j'étais très fière de lui en faire part.

Dans le temps des fêtes, mon frère avait apporté des raquettes au chalet. Je n'avais jamais osé essayer ça jusqu'à ce jour, de peur de me planter et je me trouvais toujours beaucoup trop lourde pour marcher dans la neige, encore moins avec ça dans les pieds... Eh bien, j'ai adoré l'expérience, oui, mes pieds renfonçaient un peu mais comme l'aquaforme et les marches que je faisais m'ont aidé à renforcer mes jambes et mon endurance, j'ai beaucoup aimé l'expérience. On doit avoir fait 1 ou 2 km ce jour là.

Tout en alternant mes cours d'aquaforme, mes marches, mes activités de Wii Fit Plus, de "Just Dance" ou "Zumba" sur la console Wii, je me suis bâti un cardio, plus ça allait plus j'étais capable d'en prendre. Mes 5-10 minutes se sont transformé en 40-50 minutes, tranquillement, sans m’écœurer. Je ne peux pas dire que je bougeais à tous les jours ou que j'avais un horaire fixe au calendrier, au début et de façon volontaire, parfois je devais me botter les fesses pour sortir de mon fauteuil. J'ai commencé à me désintéressé de la télévision et les programmes que je suivais, je les enregistrais pour les regarder quand MOI, ça m'adonne.

J'ai remonté sur un vélo après 15 ans... J'ai eu peur au début, très peur, de fouiller et de bêcher en pleine face. Dès que mon siège a été réglé à la bonne hauteur, ah là par exemple, je me suis senti très à l'aise sur mon "bicycle!". C'est sur qu'au début, c'était pénible de faire 1 km, j'avais tellement mal aux fesses... Mais là, j'arrive à faire un 15 km en ligne. J'ai même passé mon temps de 1h30 à 61 minutes. 

Tout ceci pour vous dire qu'au Relais pour la Vie, dans ma nuit, j'ai réussi à marcher 19 km, podomètre à l'appui. Ça été en quelque sorte, MON MARATHON! 

Alors quand je vous dis que si moi je le peux... vous connaissez le reste de cette phrase... 

Inspiré du blogue "Dandellie". :)

4 commentaires:

  1. WOW! Ton texte est tellement motivant... Tu dois être fière de toi!! Bravo! Vraiment...

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  2. J'aimerais avoir accès du blogue "Dandellie"... Est-ce possible? comment ça fonctionne??

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  3. Merci Cora Chelté pour ton commentaire et ton passage ici.

    Pour le blogue de Dandellie, il est privé donc, sur invitation seulement. Peut-être qu'elle t'invitera en lisant ton intérêt pour celui ci ici. :)

    Bonne journée!

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  4. Wow bravo ! Tu en as fait du chemin !!!

    Si Dandellie tu me lis moi aussi j'aimerais te lire ....

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